Octobre 2024
La découvrabilité des contenus culturels a été au cœur d’importantes discussions au sein des industries audiovisuelle et culturelle, le printemps dernier. Experts, politiciens, organismes et professionnels ont nourri cette grande réflexion à laquelle a participé l’APFC à plusieurs égards.
À Québec le 21 mai 2024 se tenait Faire rayonner nos cultures à l’ère numérique, un événement organisé par la Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC) qui a réuni différents professionnels des milieux culturels canadiens et d’ailleurs, en marge des travaux de l’UNESCO sur le numérique. S’y trouvaient d’ailleurs les 18 experts internationaux formant le groupe de réflexion devant produire des recommandations visant à protéger et promouvoir la culture dans l’environnement numérique. Parmi les panélistes de l’événement figurait Carol Ann Pilon, la directrice générale de l’APFC, qui prenait part à la table ronde sur la découvrabilité des contenus culturels nationaux et locaux. À l’issue de cette journée d’échanges, la CDEC a transmis ses recommandations préliminaires au groupe de réflexion de l’UNESCO, en soulignant que celles-ci visaient la protection de la souveraineté culturelle des États dans l’environnement numérique.
En 2023, le gouvernement du Québec a amorcé des travaux en vue d’améliorer le positionnement des contenus culturels québécois francophones sur les grandes plateformes numériques. Le comité-conseil formé alors pour évaluer les avenues possibles a rendu public son rapport, le 31 janvier 2024. L’une des recommandations (21) du document était d’élaborer un projet de loi visant à garantir aux Québécois et Québécoises l’accès aux contenus culturels francophones et leur découvrabilité dans l’environnement numérique. C’est dans cette perspective qu’une consultation pour un encadrement législatif sur la découvrabilité des contenus culturels francophones a été lancée, en mai 2024.
L’APFC a souhaité contribuer à la réflexion en y ajoutant la perspective de ses sociétés de production membres qui, comme leurs homologues québécois, font partie de la francophonie. L’Alliance a aussi indiqué que toute initiative du Québec visant à renforcer sa souveraineté culturelle dans l’environnement numérique aura nécessairement une incidence sur l’ensemble des producteurs médiatiques francophones du pays. Les observations présentées par l’APFC dans son mémoire portaient notamment sur les enjeux et opportunités que soulève l’objet de la consultation – l’établissement d’un cadre législatif québécois relatif à la découvrabilité des contenus culturels francophones – pour la production et la visibilité des contenus audiovisuels francophones au-delà du territoire québécois.
Dans le cadre de ces consultations, un article a d’ailleurs été rédigé sur la découvrabilité des contenus franco-minoritaires. Carol Ann Pilon a été interviewée pour l’occasion.